Après avoir posté une annonce pour son fourgon sur Le Bon Coin, un homme se le fait dérober. Retrouvant plus tard ses voleurs il manque de se faire tuer.
Des arnaques sur le site de petites annonces Le Bon Coin, il y en a à la pelle. Mais des entourloupes aussi « casse-gueule » (littéralement), comme celle rapportée par le quotidien Sud Ouest ce mercredi, sont plutôt rares…
Un faux achat sur Le Bon Coin
C’est l’histoire peu banale d’un quinquagénaire, artisan boulanger, originaire de Bergerac, qui a mis son véhicule utilitaire en vente sur LeBonCoin.fr au mois d’août dernier. L’annonce trouve très vite preneur et trois hommes originaires d’Agen (Lot-et-Garonne) prennent contact et postulent auprès de notre revendeur. Les gus demandent à tester l’engin, requête à laquelle accède volontiers le Bergeracois. Bien mal lui en a pris puisque les trois larrons détalent avec le véhicule aussitôt montés dedans.
Pas découragé, le propriétaire, qui a conservé les coordonnées des faux acheteurs, décide de les contacter. Là où les aigrefins les plus habiles auraient sans doute coupé tout contact, nos voleurs, eux, acceptent contre toute attente de répondre au téléphone pour narguer leur victime et même l’inviter à venir chercher son dû à Agen.
Une invitation que le Bergeracois prend au mot. Le weekend suivant, notre homme embarque son neveu de 21 ans avec lui pour parcourir les 90 kms qui séparent Bergerac d’Agen. Sur place, et avec le peu d’information qu’ils avaient en sa possession, ils se mettent sillonner les rues de la ville, pour enfin tomber sur le véhicule en question, garé à Bon-Encontre dans la banlieue d’Agen. L’utilitaire n’a, certes, plus les mêmes plaques d’immatriculation mais a tout de même conservé le nom et le logo de l’entreprise bergeracoise sur les cotés.
Coups de poings et fusil à pompe
L’homme prévient la police, mais en attendant l’arrivée de la fourrière, est surpris par l’un des trois larrons, auteur du vol. Le malfaiteur appelle deux acolytes à la rescousse et notre quinquagénaire et son neveu se retrouvent encerclés par les trois hommes, un quadragénaire, son fils de 25 ans et un autre jeune homme du même âge. Une bagarre à poings nus éclate, et aurait même pu mal finir, lorsque le quadragénaire ne décide de sortir son fusil à pompe (rien que ça) pour faire détaler les deux victimes.
Les deux hommes porteront plus tard plainte au commissariat d’Agen. Leurs trois agresseurs,eux, seront interpellés dans la foulée. L’homme au fusil et son fils seront présentés mardi au parquet pour escroquerie et menace de mort avec arme. Leur acolyte, lui, sera remis en liberté son véritable rôle n’ayant pas vraiment pu être établi. L’artisan, lui, a pu récupérer son véhicule.