Intervenir ou non ? Voilà bien la question principale de ces derniers jours à laquelle Barack Obama hésite à apporter une réponse, alors que la France et la Grande-Bretagne se tiennent prêtes à agir.
Une intervention risquée
Engager une action militaire en Syrie suite à l’utilisation d’armes chimiques par les troupes du Président Bachar el-Assad est bien plus facile à dire qu’à faire. En effet, une action militaire en Syrie des États-Unis et de ses alliés représente des risques à prendre en compte et non négligeables. Le premier est bien évidemment un risque de représailles, notamment auprès des ambassades étrangères de Syrie, si jamais des hostilités sont débutées. Autre problème envisageable, celui de l’enlisement : l’intervention armée occidentale pourrait durer plus longtemps que prévu et engendrer des coûts astronomiques (on se souvient tous de l’Irak pour les États-Unis, dont chaque jour de présence militaire était facturé plusieurs millions de dollars). Enfin, dernier « risque » à envisager, celui de l’inefficacité totale d’une telle intervention : quelques frappes aériennes (auxquelles tout le monde se prépare) pourraient ne pas servir à grand-chose. Face à cette situation, on comprend donc l’hésitation des pays occidentaux, confrontés à un véritable dilemme.
Le choix difficile de Barack Obama
Si Barack Obama refuse d’intervenir en Syrie, il prend le risque bien réel de se décrédibiliser aux yeux de ses alliées mais aussi de ses ennemis politiques. Ayant affirmé il y a un an que les États-Unis répondraient à un franchissement de la « ligne rouge » en Syrie (à savoir l’utilisation d’armes chimiques) par une action militaire, le Président américain a donc une parole a respecté pour affirmer son autorité. Mais d’un autre côté, si une action est entreprise, ce sera en dehors du cadre de l’ONU où la Russie a usé de son droit de veto, restant contre une intervention militaire en Syrie. Utiliser l’armée revient donc également à prendre le risque de détériorer la relation déjà particulière que les États-Unis entretiennent avec la Russie, pays dont l’occident a besoin d’un point de vue stratégique et économique.
Tenir parole ou se fâcher avec la Russie, voici donc un choix épineux, dont le Président des États-Unis, Barack Obama, devra choisir l’une des deux issues.