On l’avait presque oublié, le navire de Costa Croisières, échoué depuis le 13 janvier 2012 en Italie, près de l’Île du Giglio, devrait toutefois être redressé d’ici la fin de l’été pour être ensuite démantelé.
Une manœuvre périlleuse
Avec six mois de retard, l’opération clé de récupération du navire échoué devrait se dérouler courant septembre. Il s’agira alors de redresser le bateau pour le remettre à flot. Une étape bien plus facile à dire qu’à faire, puisque le mastodonte pèse tout de même 115 000 tonnes, soit onze fois la tour Eiffel. Une étape qui arrive également après de nombreuses autres opérations préalables, entamées il y a plus d’un an et perturbées par une météo capricieuse. Il avait ainsi fallu vider les milliers de litres de carburant du navire, afin d’éviter toute fuite qui aurait été dévastatrice si près des côtes, puis procéder à de nombreuses autres installations. Au final, ce ne sont pas moins de 500 personnes qui opèrent encore aujourd’hui sur le site, 24h/24, pour un coût total de 400 millions de dollars.
Le déroulement de l’opération
Après l’accident, la coque déchirée par le récif sur plus de 70 mètres a été refermée. S’en est suivi plusieurs poses de câbles et la création d’un fond marin artificiel en ciment, ainsi que l’installation de caissons métalliques de 30 mètres de haut sur le flanc bâbord du navire, celui non immergé. Début juillet, 4 de ces caissons avaient déjà été soudés à la coque, sur les 11 nécessaires pour faire un contrepoids suffisant. A l’aide des câbles et des caissons installés, le navire pourra alors être très lentement redressé, une opération qui se déroulera sur deux jours. Une fois revenu à la verticale, le navire reposera sur le fond marin artificiel le temps que tout l’intérieur soit inspecté et éventuellement réparé en cas de besoin. Cette étape permettra également de fixer 4 caissons métalliques supplémentaires à bâbord et 15 à tribord. Enfin, de l’air sera injecté dans la totalité des caissons, ce qui permettra au navire de se remettre à flotter. Il ne restera alors plus qu’à le remorquer jusqu’au port de Piombino pour le démanteler, à plus de 150 kilomètres de distance, autant dire un jeu d’enfant !
Source : Le Figaro