La catastrophe s’est produite hier après-midi, à 14h50, alors que le marathon de Boston touchait à sa fin. Deux bombes, dissimulées dans des poubelles, ont explosé simultanément en plein cœur de la foule. Bilan : trois morts et plus de 100 blessés.
Boston frappée au pire moment
Il ne fait pas de doute que l’attaque était planifiée : en pleine tradition de son marathon qui se déroule chaque année depuis 116 ans, Boston était vulnérable. 26 000 participants et bien plus de public étaient ainsi rassemblés dans les rues de la ville dans un état de fête, quand les deux explosions vinrent la changer en drame. Les sirènes se firent alors vite retentirent sur les lieux des explosions où une centaine de blessés attendaient les secours dans la douleur et la peur. Trois personnes y ont même perdu la vie, dont un enfant de 8 ans. La nouvelle du drame s’est propagée dans tout le pays à une vitesse incroyable, relayée par les médias et les réseaux sociaux, laissant alors une Amérique désemparée devant la violence des explosions. Une femme a ainsi déclaré à la chaîne de télévision américaine : « C’était choquant, il y avait du sang et des éclats de verre partout ».
Barack Obama et le FBI en première ligne
Intervenant peu après l’événement via un discours télévisé, le Président des Etats-Unis Barack Obama a très clairement établi ses motivations : « Nous ne savons pas encore qui a fait ça et pourquoi et les gens devraient se garder de tirer des conclusions avant que nous ayons tous les faits. Mais que personne ne s’y trompe: nous irons jusqu’au bout de cette affaire…Tous les individus responsables, tous les groupes responsables, éprouveront tout le poids de la justice». L’affaire des explosions a ensuite été prise en main par le FBI afin d’en déterminer les causes et les auteurs. Il est notamment question de savoir s’il s’agit ou non d’un acte de terrorisme, et si la menace vient de l’intérieur ou de l’extérieur du pays. Alors que les grandes villes du pays sont dans un état d’alerte, les autorités policières de Boston n’ont pour l’instant aucune piste concrète.
Néanmoins, les américains, quoique choqués, ne veulent pas se laisser abattre. En témoigne Evan Diamond, directeur d’une école de la ville « C’est effrayant, mais cela ne va pas m’empêcher de faire ce que je fais tous les jours. Nous ne vivons pas à Jérusalem ou à Tel Aviv ». Le New York Times, le célèbre journal, va également dans ce sens en écrivant que « aucun acte de terrorisme n’est assez fort pour briser une tradition qui appartient à l’histoire américaine », espérant que le marathon sera reconduit l’année prochaine.
Source : Le Figaro
Crédits photo : AP/John Tlumacki