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Les Etats-Unis prêts à négocier avec Pyongyang

Lors de sa visite dans la péninsule coréenne, John Kerry, le secrétaire d’Etat américain, a déclaré que Washington était prêt à discuter avec la Corée du Nord sur l’épineuse question de sa dénucléarisation. A condition, évidemment, que cette dernière soit intéressée par les discours….

« La balle est dans le camp de Pyongyang »

John Kerry, terminant sa visite dans la ville de Tokyo aujourd’hui même, qui a équipé ses rues de systèmes anti-missiles, a envoyé un nouveau message à la Corée du Nord, appelant cette dernière à abaisser les tensions et à renouer avec le dialogue. Mais rien ne dit que le pays y sera enclin, surtout après les menaces envoyées à la Corée du Sud, aux Etats-Unis et plus récemment au Japon. Dans tous les cas, John Kerry a rappelé que les Etats-Unis soutenaient toujours leurs alliés dans cette partie du monde et que le lancement d’un missile serait « une énorme erreur » de la part de Kim Jong-Un. L’homme politique américain a également, durant sa visite, rencontré les membres du gouvernement chinois, seul véritable négociateur pouvant influencer la Corée du Nord. La Chine avait d’ailleurs, en fin de semaine dernière, demandé à la Corée du Nord de ne pas « précipiter la péninsule coréenne dans le chaos ».

Aujourd’hui le 15 avril : un tir de missile ?

D’après les experts en la matière, le 15 avril pourrait être la date de lancement d’un missile par les nord-coréens, si lancement il y a. Cette date correspond en effet à l’anniversaire de la naissance de Kim Il-Sung, grand-père de Kim Jong-Un et fondateur du régime actuel, traditionnellement marquée d’une démonstration militaire. Pour son 100e anniversaire, en 2012, la Corée du Nord avait tenté de lancer une fusée, ce qui c’était terminé par un échec. Pour ce 101e anniversaire, quelle surprise réserve donc le régime de Pyongyang ?

Dans tous les cas, cette forme de tension nucléaire (dans l’optique où les missiles nord-coréens sont bel et bien opérationnels) évoque forcément la crise des missiles de Cuba de 1962. Si les enjeux et risques sont aujourd’hui biens moins graves (quoique dramatiques si un tir était déclenché), l’actualité reste donc trouble dans ce secteur et le monde entier attend qu’elle se décante.

Source : Le Monde