Un couple d’escrocs sévissant sur Le Bon Coin a été retrouvé et arrêté grâce aux photos qu’ils ont publiées sur Facebook.
Premier site de petites annonces gratuites en France, Le Bon Coin a aussi, et c’est bien connu, ses incommodités. Entre les fausses annonces de locations – incroyablement abordables – qui pullulent sur le site, les colis qui n’arrivent pas, et les virements « depuis l’international » que l’on ne perçoit jamais, LeBonCoin est fatalement devenu un nid à aigrefins.
200 victimes sur Le Bon Coin
Une gendarmerie d’Indre-et-Loire a d’ailleurs récemment mis la main sur deux spécimens des plus coriaces. Une arrestation qui clôt plus de deux ans d’enquête, pour un préjudice s’élevant à près de 90 000 euros au total.
Tout a commencé par une plainte d’un particulier, déposée il y a deux ans donc, pour un appareil photo d’une valeur de 730 euros, acheté sur LeBonCoin.fr, et n’ayant jamais été livré. A l’instar de cette première victime – si tant est qu’elle ait été la première – plusieurs autres utilisateurs du site Le Bon Coin font état de colis non délivrés. A chaque fois, la méthode des escrocs est la même : poster des annonces pour des produits inexistants (appareils photos, téléphones, caméras…), demander une transaction par virement bancaire et enfin disparaître dans la nature. En tout et pour tout, ces charlatans auront fait plus de 200 victimes, partout en France.
Facebook a permis de les retrouver
Au fil de leur enquête, et en retraçant les transactions effectuées entre les victimes et les malfaiteurs, les gendarmes d’Indre-et-Loire ont pu établir un mode de fonctionnement plutôt bien ficelé. En effet, les sommes récoltées grâce aux fausses annonces était immédiatement transférées sur des comptes bancaires basés à l’étranger. Les escrocs, eux, sont très vite identifiés. Il s’agit d’un couple de Français : un homme de 34 ans et sa compagne âgée de 28 ans.
Repéré sur Facebook, le couple se présente alors comme un duo de globe-trotters voyageant beaucoup et publiant énormément de photos de vacances. C’est grâce à ces photos, ainsi qu’aux contacts établis avec les autorités de tous les pays visités par les deux aigrefins, que la gendarmerie parvient à suivre leurs déplacements à la trace. Et ce jusqu’à leur retour en France, où ils ont été arrêté, et mis en examen en attendant leur procès.