Créé en 2008, le statut d’auto-entrepreneur connait un vif succès (plus de la moitié des entreprises créées le sont avec ce statut), bien qu’il soit régulièrement critiqué voire menacé par certains projets de loi. Pour organiser le milieu, accompagner les entrepreneurs et les aider à développer leur activité, la FEDAE (Fédération des Auto-Entrepreneurs) se présente comme intermédiaire fort de 62 000 membres.
Les missions de la FEDAE : aider et représenter
Instance de représentation de la cause des auto-entrepreneurs, regroupant plus de 60 000 membres et présente sur tout le territoire, la Fédération des Auto-Entrepreneurs intervient auprès de ces derniers avec deux grands objectifs : accompagner leur activité et défendre leurs intérêts. Pour les aider à prospérer, la FEDAE agit dès les débuts de l’entreprise en facilitant les démarches de sa création. Elle permet également à ses auto-entrepreneurs membres de se rapprocher de partenaires certifiés, d’obtenir des conseils d’experts pour leur gestion d’entreprise (fiscalité, comptabilité,…) mais également de trouver des clients avec sa propre Place de Marché, réunissant prospects et prestataires pour des échanges professionnels directs. En plus de cette marketplace, la Fédération anime le Tour de France de l’auto-entrepreneur pour rencontrer les talents nationaux et décerne chaque année le Grand Prix de l’auto-entrepreneur, félicitant les projets les plus ambitieux.
Mais la FEDAE se veut aussi le défenseur des droits des auto-entrepreneurs et se fait donc leur porte-parole. Au niveau local, elle peut intervenir pour régler un litige par exemple, à l’échelon national, elle entreprend les actions nécessaires à la protection des intérêts des auto-entrepreneurs. Depuis 2009, la FEDAE a mené de nombreuses opérations : pétition pour l’accès au statut pour les fonctionnaires, prise de position face aux syndicats, aux artisans et aux menaces fiscales, ou encore, plus récemment, participation à la Commission Grandguillaume.
Un soutien bienvenu dans l’actualité mouvementée des auto-entrepreneurs
Les auto-entrepreneurs ont bien besoin de soutien pour défendre leur cause : après plusieurs mois de négociations acharnées avec les artisans pour trouver un accord qui convienne aux deux parties, tous ces efforts semblent vains, puisqu’une nouvelle polémique vient de se déclencher. Alors que le texte de Laurent Grandguillaume semblait avoir trouvé une solution de bonne entente, deux élus communistes ont déposé un nouvel amendement approuvé par le Sénat et Arnaud Montebourg, le Ministre de l’Economie. Au programme, la fin de présomption de non-salariat, que le camp des auto-entrepreneurs souhaite contrer.
Il y a donc fort à parier que le débat est loin de se terminer, et que pour faire entendre leur voix, les auto-entrepreneurs devront encore compter sur des associations comme la FEDAE, dont l’autorité est suffisamment forte pour participer aux négociations. Le sujet est en tous les cas délicat : depuis le début de l’année, on compte 185 145 créations d’entreprises, dont la moitié concerne des auto-entrepreneurs. A l’heure du choc de simplification, du pacte de responsabilité, et où l’on rappelle que ce sont les entreprises qui créent les emplois et quipeuvent placer l’économie sur le chemin de la croissance, nuire à leur possibilité de création et d’évolution pourrait être contre-productif…