Elle avait commencé l’année assez discrètement après l’épisode de l’Union Européenne en décembre 2013, mais la cigarette électronique fait à nouveau parler d’elle, et en bien, en déplaise à ceux qui sont encore réfractaire à cette alternative au tabac incroyablement populaire. L’OFDT vient en effet de confirmer que l’e-cigarette avait participé au recul des ventes du tabac enregistré en 2013.
Un recul jamais vu depuis 10 ans
C’est la première fois depuis près de 10 ans que le marché du tabac n’avait pas connu une telle baisse de ses ventes. En 2013, celles des cigarettes classiques ont ainsi chuté de 7,6%, un record, que l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies attribue partiellement dans son dernier rapport aux cigarettes électroniques. Ces nouvelles cigarettes, un véritable phénomène dont nous avions déjà parlé dans un précédent article, connaissent en effet un succès fou et seraient quotidiennement utilisées par un à deux millions de personnes.
Moins nocives que le tabac (elles ne contiennent aucune substance cancérigène), les cigarettes électroniques ont en effet vu leur marché s’envoler dans le courant de l’année 2013, avec des points de vente (plus de 500 en France) et de sites marchands se multipliant. Si son efficacité dans le sevrage tabagique est encore à prouver, l’OFDT rappelle que l’e-cigarette permet notamment de réduire le nombre de cigarettes à tabac fumées, occupant donc une place logique dans le recul des ventes de tabac.
Une performance partagée avec d’autres acteurs
L’OFDT n’attribue toutefois pas tout le mérite à la cigarette électronique, dont la performance reste à souligner en sachant que son marché a principalement été vif dans les 6 derniers mois de 2013, avant de poursuivre sa croissance durant ces premiers mois de 2014. « Cette baisse exceptionnelle pourrait s’expliquer par la régularité de l’augmentation des prix au cours des quatre dernières années, qui a porté celui du paquet de cigarettes de la marque la plus vendue à près de 7 euros » a ainsi précisé l’Observatoire pour qui les campagnes de prévention, qui se traduisent en autres par l’augmentation des taxes sur le prix du paquet (80% de ce dernier), ont également prouvé leur efficacité.
Il n’en reste pas moins que le marché de la cigarette électronique, dont la réglementation se fait toujours attendre auprès de la Ministre de la Santé, peut se réjouir de cette reconnaissance « officielle ». Premier pas vers une reconnaissance plus large du monde politique et médical ? Rien n’est moins sûr, l’e-cigarette dérangeant encore certains partis. Il faut dire qu’avec plus d’un million de consommateurs gagnés en moins de trois ans, le marché a de quoi faire des jaloux. D’autant que le produit semble tenir toutes ses promesses, à savoir un plaisir préservée, une santé protégée et un porte-monnaie rassuré !