Ce jeudi 13 février pourrait marquer la fin de la grève des taxis, qui depuis le début de la semaine perturbe fortement la circulation à Paris et dans les grandes villes de France. Lundi, on comptait ainsi plus de 100 kilomètres de bouchons dans la région parisienne.
Une revendication en attente d’une réponse
Après le mouvement de grève national de lundi dernier, les taxis ne stoppent pas leur mobilisation. Ils ne comptent d’ailleurs pas s’arrêter avant une réponse du gouvernement à leur revendication : mettre un terme à l’immatriculation des VTC, les Véhicules de Tourisme avec Chauffeur, qu’ils accusent de concurrence déloyale. Ils dénoncent notamment le prix de leur licence : plus de 200 000 € contre 120 € pour les VTC, un problème souligné par Jean-Marc Ayrault, le Premier Ministre : « Évidemment, il y a distorsion de concurrence ».
En attente d’une réaction de la part de Matignon
Hier soir, les représentant syndicaux des taxis grévistes se sont rendus à l’Assemblée Nationale pour exposer la situation et leurs revendications au député PS Thomas Thévenoud, priés par le Premier Ministre de résoudre cette crise d’ici à deux mois. C’est donc aujourd’hui que Jean-Marc Ayrault a été informé de cet échange et mis au courant du souhait des conducteurs de taxis de stopper immédiatement l’immatriculation des VTC.
Une réponse qui se fait donc attendre par toute la profession, qui a assuré rester pleinement mobilisée tant qu’elle n’aura pas obtenu gain de cause. Des taxis venus du sud de la France sont mêmes attendus à Paris pour gonfler les rangs des grévistes : « On attend la réponse du gouvernement […]. Si elle est positive la grève est levée, si elle est négative le préavis est maintenu » a ainsi prévenu hier soir Abid Bendjeffal, secrétaire adjoint à FO, face à plus de 150 taxis.
Quant à savoir si la colère des taxis sera entendue, rien n’est moins sûr. En tout cas, s’il y en a qui espèrent un dénouement rapide, ce sont les conducteurs parisiens.