La fin de l’année approche et le corps enseignant gronde, en particulier les professeurs des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), qui se réuniront le 9 décembre pour une journée de grève contre le projet de réforme de Vincent Peillon.
80 à 90% de grévistes
Après de nombreuses réunions dans les lycées français, les professeurs de prépa se mobiliseront lundi prochain, le 9 décembre, pour une journée « Prépa morte », soutenus par les syndicats SNES, SNALC et FO. A Paris, la manifestation débutera au jardin du Luxembourg. Une grève motivée par les projets de Vincent Peillon, le Ministre de l’Education, concernant les heures de travail et les salaires de cette « catégorie » de professeurs. Certains pourraient en effet voir leur salaire diminuer, accompagné d’une diminution du nombre d’heures supplémentaires afin de parvenir à assurer les 10 heures d’enseignement hebdomadaires.
Qui a raison ou tort ?
Comme c’est souvent le cas en France, ce que dit l’un est condamné par l’autre. Ainsi, au Ministère de l’Education, on estime que problème il y a. Le minima d’heures d’enseignement, fixé à 10 heures par semaine pour les professeurs de classes préparatoires, ne serait pas respecté : « Comment pouvez-vous dire à la fois je fais 8 heures, je ne peux pas faire plus, je suis surchargé et faire 8 heures supplémentaires ? » a ainsi déclaré le Ministre. En face, on voit ces propos comme caricaturaux et l’on rétorque que « nos instances dirigeantes ne connaissent pas véritablement le fonctionnement des prépas ». Selon les syndicats, les professeurs pourraient perdre jusqu’à 20% de leur salaire. Selon Matignon, on affirme que c’est « totalement inexact » et que les baisses seront de 5% maximum, tout en sachant que « il y a même des professeurs de classe prépa, et surtout les plus jeunes, et ceux qui sont à la fois en lycée et en classe préparatoire, qui vont gagner avec cette réforme ». La discussion ne semble pas prête de se terminer.