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Deezer s’exporte aux Etats-Unis

Le célèbre site d’écoute musicale en streaming né en France voit les choses en grand pour 2014, puisqu’il devrait proposer ses services aux États-Unis, marché jusqu’ici inexploré par la marque.

Un projet au départ repoussé

L’aventure américaine, challenge pour toutes les sociétés étrangères à ce marché, avait déjà été envisagée par Deezer. Il faut dire que le site, déjà installé dans 180 pays, ne pouvait pas exclure les États-Unis de son développement. Toutefois, ses fondateurs avaient jusqu’ici refusé de s’y attaquer, la faute à un marché bien trop concurrentiel. Le secteur est en effet plus occupé de l’autre côté de l’Atlantique : Spotify, Pandora ou encore Amazon sont déjà présents et comptent nombre d’adhérents. Avec 6 millions de membres, Spotify devance Deezer et ses 5 millions d’utilisateurs. Il y a un an, le discours tenu par le site français était clair « le fait d’y aller [aux États-Unis] nous conduirait à engranger des pertes ».

Désormais, les ambitions sont différentes. Il faut dire que la marque compte beaucoup sur ses revenus publicitaires, et les plus grandes sociétés, elles, viennent des Etats-Unis : « Il faut qu’on y soit pour exister » assure ainsi Daniel Marhely, cofondateur de Deezer. Pour réussir leur pari, les fondateurs sont donc actuellement en négociation avec les maisons d’édition et de nombreux partenaires pour assurer un bon démarrage de leur offre, comme avec Orange en France, dont certains forfaits incluent l’abonnement Deezer.

Une forte croissance de l’écoute en streaming

Ecouter sa musique sur internet via un site comme Deezer proposant des millions de titres en streaming pour un abonnement de 10€ en moyenne par mois semble de plus en plus devenir la norme. Pour la première année, les achats dématérialisés sur iTunes ont diminué, preuve de l’engouement pour ce type de « consommation musicale ». Le marché a donc beaucoup à offrir : Deezer s’attend à 100 millions d’Euros de chiffre d’affaires cette année, et à redevenir rentable en 2015, après les investissements pour s’installer sur le marché américain.

Source : Le Figaro