Crise oblige, certains diront, la Défense nationale va devoir se serrer la ceinture. Puisque les exigences sont ailleurs, Jean-Yves Le Drian a déclaré les réformes à venir pour l’armée française.
Moins de militaires
D’ici 2019, ce sont 23 500 postes dans l’armée qui seront supprimés pour un total de 87 500 postes supprimés depuis 2008. Avec un budget annuel fixé à 31,4 milliards d’Euros, le Ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a déclaré avoir sauvegardé au maximum les ressources de l’armée française alors que la restriction budgétaire est à l’ordre du jour. Quoi qu’il en soit, le corps militaire exprime un « sentiment de lassitude », comme l’a précisé le général Ract-Madoux, et a déjà fait part de ses différends avec les orientations gouvernementales dans le « Manifeste pour la sauvegarde de nos armées ». Ainsi, de nombreuses unités vont être réaffectées, certaines seront tout simplement supprimées comme le 4e Régiment de Dragons de Carpiagne et certains sites seront fermés, ce qui déplace le mécontentement au-delà de la seule sphère militaire.
Des élus qui s’inquiètent
Parce que des fermetures de bases militaires sont toujours des coups durs pour les communes qui les accueillent (les militaires en garnison font marcher les commerces, souvent limités dans les petites villes), les différents élus locaux concernés par les changements annoncés par Jean-Yves Le Drian se font entendre pour protéger leurs acquis. Parmi d’autres, Jean-Paul Dufègne, le président du Conseil Général de l’Allier s’est notamment insurgé : « Je refuse une telle situation: l’Allier est déjà mutilé par toutes les fermetures d’entreprises de ces dernières années ».
Source : Le Figaro