Plus d’un an après sa visite sur le site des hauts-fourneaux de Florange, François Hollande revient désormais faire face à des ouvriers déçus, quoique toujours prêts à écouter les propos du Président de la République.
Une promesse non-tenue
Si François Hollande a respecté sa parole de revenir à Florange, il n’a toutefois pas tenu sa promesse de maintenir l’usine ouverte. Le retour est donc difficile après que Jean-Marc Ayrault, le Premier Ministre, ait validé un accord en novembre 2012 avec Acelor Mittal pour la fermeture définitive des hauts fourneaux. Toutefois, le bilan n’est pas exclusivement négatif : la loi promise par le Président obligeant un industriel à revendre une usine qu’il souhaite abandonner a bien été ratifiée, même si le résultat pour Florange reste inchangé.
Un investissement d’Arcelor Mittal
Un bien pour un mal, si l’on peut dire, la fermeture des hauts fourneaux a cependant été « accordée » en échange de grands investissements dans la branche métallurgique de la part de l’industriel. Ainsi, dans la partie des laminoirs de Florange, conservée par Arcelor, 93 millions d’Euros ont déjà été investis pour restructurer le site destiné à produire de l’acier Usibor, très convoité dans le milieu automobile pour sa légèreté. 90 millions d’Euros ont aussi été investis dans d’autres sites pour assurer une meilleure production d’aciers particuliers. Un « effort » qui aurait payé, selon le directeur général d’Arcelor Mittal, Hervé Bourrier, qui affirme que les hauts fourneaux français fonctionnent aujourd’hui à 98% de leur capacité.
Reste à savoir ce que François Hollande proposera aux ouvriers de Florange touchés par la fermeture des hauts fourneaux.